Gérard DuBois a créé le visuel du 7ème Congrès Mondial Contre La Peine de Mort qui se tiendra à Bruxelles du 27 février au 1er mars 2019.
C'est peu dire qu'il le fait avec talent, on parlera plus de génie de l'illustration.
Quel plaisir de voir un dessinateur qui réfléchit avant de faire un illustration ! Il nous montre encore une fois comment un dessin somme toute assez simple peut faire passer une idée avec grande force. Gérard DuBois fait partie de ces rares grands illustrateurs qui savent créer pour ne pas simplement mettre un joli dessin autour d'une idée, d'un article, un dessin purement décoratif souvent piqué dans une base d'images avec un peu, voire beaucoup, de couleurs qui distrait plus qu'il n'informe.
A chaque fois, son talent lui permet de synthétiser un concept et de le traduire dans un dessin qui allie les idées et la beauté pour notre plus grand plaisir !
La galerie Martine Gossieaux, petite par la taille, grande par le charme, accueille depuis quelques jours une exposition confrontant le travail de deux grands du dessin d'illustration, d'humour et d'esprit, Jean-Jacques Sempé et Jean-Philippe Delhomme.
Les deux artistes, que quelques décennies séparent (presque 3), chroniquent à leurs manières la société, les travers de ses modes et de ses snobismes, ses petits moments du quotidien, non sans humour. Ils voient leurs œuvres présentées dans le monde entier, sur les murs de galeries, dans les pages de magazines, dans et sur des livres. Il était donc intéressant de mettre face à face, côte à côte, leurs dessins pour mettre plus en avant leur communauté d'esprit.
Jacques de Loustal illustre la communication de l'édition 2019 du festival Jazz à Vienne qui se tiendra du 28 juin au 13 juillet 2019 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Rebecka Tollens signe d'un dessin mystérieux, sombre, magique, le programme du cinéma Kinodromo à Bologne en Italie ce mois de décembre 2018. Elle s'est inspirée d'un plan du film Le Mirroir d'Andreï Tarkovski (1975).
C'est l'illustratrice française Sentenza qui a dessiné la belle affiche du film Egyptianno-Autrichiano-Américain, Yomeddine, qui relate l'histoire poignante d'un lépreux égyptien qui recherche sa famille à l'age de 40 ans.
De son vrai nom Caroline Labadie, Sentenza n'en est pas à sa première affiche de film, ayant déjà en particulier travaillé sur les films du distributeur Le Pacte comme Il Filio, Manuel, L'Effet Aquatique, Dégradé.
Après avoir apostrophé le public bédéphile avec son premier volume de Moi, ce que j'aime, c'est les monstres, l'AméricaineEmil Ferris illustre désormais la presse française avec cette semaine Stylist. De son Bic 4 couleurs elle accompagne l'article consacré à Lillith, Une nana d'Enfer, ne s'éloignant pas de son univers de montres aux dents longues !
Avec l'automne arrive le guide Le Fooding qui comme chaque année, fait appel à de nombreux illustrateurs pour accompagner ses recommandations gastronomiques. Le cru 2019 est accompagné des dessins d'André Derainne, Maxime Mouysset, Edith Carron et Louis Rouannet. On y trouve également des publicités illustrées par Stéphane Trapier et Jeanne Detallante. C'est toujours un plaisir de parcourir ce guide pour la qualité de ses illustrations, faisant intervenir à chaque fois de nouveaux artistes de talent dans une démarche esthétique assurée. L'ouvrage est disponible en presse et en librairie, une édition spéciale limitée et numérotée est également trouvable (au Bon Marché).
La couverture et le Palmarès illustrés par André Derainne :
Le guide contient 3 mini guides détachables, illustrés par Baptiste Virot (Nos chouchous de Bruxelles) et André Derainne (couvertures de Chambres de style et de Bars d'auteur)
L'ouvrage est également l'occasion de publicités spécifiques illustrées par Stéphane Trapier (Beefeater) et Jeanne Detallante ( Mastercard et San Pelegrino )
C'est un truculent livre que Lionel Koechlin vient de sortir aux éditions Cornélius, Le Scandale Stopsénil. Sur fond de première guerre mondiale, de ventes d'assurances douteuses et de trafic de vieux louche, Koechlin inaugure sa collaboration avec l'éditeur bordelais avec un ouvrage au style théâtrale, plein d'humour, où les dialogues tiennent un grande place, jonglant entre absurde et réalisme. Sous sa couverture toilée rouge, ce charmant petit livre carré ravira les lecteurs, amateurs du trait caractéristique du dessinateur et d'humour décalé.
C'est Mark Ulriksen, l'illustrateur américain, qui a été choisi cette année pour l'exercice saisonnier de la couverture Halloween de The New Yorker. Pour ce numéro du 5 novembre 2018, il a trouvé un sujet propre à effrayer la plupart des petits montres se promenant dans les rues en quête de friandises.
On pouvait s'y attendre après avoir ouvert en aout 2018 le nouveau livre de Brecht Evens, Les Rigoles, mais la découverte des dessins originaux de l'ouvrage sur les murs de la Galerie Martel, depuis le 26 octobre, remplit plus que de bonheur les yeux du spectateur.
C'est une farandole de couleurs, bercée de lumières artificielles ou plongée dans l'obscurité nocturne, que ces dessins nous offrent. On y suit quelques fêtards en quête de sens de la vie et de quelques substances pouvant l'égayer.
Brecht Evens déstructure les pages, usant rarement de cases. Il joue sur les transparences de l'aquarelle, sur les mouvements décomposés, les illusions hallucinatoires, et tout un ensemble de procédés subtils, pour nous faire rentrer dans ce monde. Il nous enivre de ces folies, de son trait magique et délirant, de ses idées saugrenues, dans lesquelles on imaginera quelqu'expérience personnelle de la vie à Paris et ailleurs.
Artistiquement, ce livre est impressionnant. Fruit de plusieurs années de travail, il intègre aussi bien de l'aquarelle, de la gouache, que des pages créées en bois gravé, ou en lithographies de couleurs ou en noir grattées dans la pierre.
Les Rigoles c'est aussi véritablement un roman graphique, tant les dialogues sont riches, fins, et souvent grandement subtils. On s'y surprend à découvrir des échanges assez pointus entre les personnages, mêlant psychologie, philosophie et art.
Pendant ce temps, à Arles, l'Association du Méjan propose une autre exposition, de genre restrospectif, du travail de Brecht Evens, intitulée Disco Harem.
Du dimanche 28 octobre 2018 au dimanche 23 décembre 2018
Exposition Disco Harem : du mercredi au dimanche, de 14 heures à 18 heures – Entrée libre. Place Nina-Berberova – 13200 Arles Rez-de-chaussée, chapelle du Méjan www.lemejan.com www.brechtevens.com/